Evaluation et autoévaluation
Quels espaces de formation ?
Mercredi 9 janvier | Présentation d’ouvrages | 11:15 - 11:45
Evaluation et enseignement supérieur
Marc Romainville, Rémi Goasdoué & Marc Vantourout (sous la direction de)
Qui échappe encore à l’évaluation dans l’enseignement supérieur ? Les enseignants évaluent, comme ils l’ont toujours fait, les acquis des étudiants, mais il leur est désormais demandé, au-delà de la maîtrise de connaissances, de certifier l’acquisition de compétences et de développer une évaluation davantage formative.
Les étudiants évaluent à leur tour les enseignements et les formations. Les chercheurs sont classés en « publiants » et « non-publiants » sur la base de procédures bibliométriques d’évaluation automatisée. Ces mêmes chercheurs participent à l’évaluation des propositions d’articles et d’ouvrages scientifiques de leurs collègues et de leurs demandes de subventions de recherche. Des agences nationales évaluent la « qualité » des filières et des établissements et ces derniers sont classés au sein de « palmarès » internationaux.
Face au développement considérable de formes nouvelles d’évaluation (plus externalisées, standardisées et publiques qu’auparavant), l’ambition de l’ouvrage est de présenter une synthèse des questions et des connaissances actuelles en la matière. En identifiant les tensions et les difficultés engendrées par ces modalités nouvelles d’une évaluation devenue omniprésente, l’ouvrage cherche à en comprendre l’origine, les ressorts et les effets. Sur la base des différentes analyses proposées (issues de champs disciplinaires variés), l’ouvrage tente également de repérer les pratiques innovantes les plus porteuses ainsi que les rééquilibrages qu’il s’agirait d’opérer de manière à réconcilier les acteurs de l’enseignement supérieur avec l’évaluation.
Modélisation de l’évaluation en éducation
Lucie Mottier Lopez & Gérard Figari (Eds)
L’évaluation n’est-elle qu’une pratique de jugement de nature prescriptive et instrumentale, ou constitue-t-elle aussi une procédure à caractère scientifique ? L’interrogation sur le sens de la démarche évaluative resurgit régulièrement dans l’abondante littérature de recherche sur l’évaluation en éducation. Tenter d’y répondre exige d’abord de reconsidérer les modèles qui justifient et gouvernent les choix conceptuels et méthodologiques des procédures d’évaluation. En effet, le sens et la légitimité des résultats produits par l’évaluation sont indissociables des modèles d’intelligibilité convoqués. Indissociables aussi des modélisations permettant à l’évaluation de se définir et de s’opérationnaliser dans un contexte social et historique donné.
Les contributions rassemblées dans cet ouvrage interrogent l’évaluation en éducation autour de trois questions : Quels sont les savoirs produits par les recherches en évaluation et sur l’évaluation ? Quelles sont les modélisations mises en œuvre par des recherches d’orientations théoriques et méthodologiques différentes ? Dans quelle mesure est-il possible de penser une épistémologie de l’évaluation, voire une épistémologie spécifique aux évaluations en éducation ?
Partant de points de vue contrastés, les auteurs considèrent que l’évaluation englobe des phénomènes suffisamment prégnants pour donner lieu à des investigations scientifiques et susciter une réflexion épistémologique sur sa nature et les savoirs qu’elle est susceptible de produire. Au-delà de la vivacité du débat, et en dépit de l’éclatement actuel des modèles, cet ouvrage esquisse des perspectives de convergences inédites.